Maiao : l’auteur d’agression sexuelle condamné à trois ans de prison ferme


PAPEETE, le 24 octobre 2017 - Hier après-midi, un jeune homme de 25 ans était jugé en comparution immédiate pour des faits d’agression sexuelle. Dans la nuit du 14 au 15 octobre dernier, à Maiao, le prévenu s’était introduit chez une jeune femme sur laquelle il avait commis des attouchements sexuels.

Le 15 octobre dernier, les militaires de la gendarmerie de Moorea sont avisés par les muto'i de Maiao qu’une jeune femme aurait été victime de viol. Elle explique que la veille, le 14 octobre, alors qu’elle venait de s’assoupir à côté de son mari, elle s’était réveillée en constatant qu’un individu se trouvait sur elle et qu’il l’avait, en partie, déshabillée avant de la violer. Retrouvé puis entendu par les enquêteurs, l’auteur des faits explique tout d’abord que sa victime l’aurait « aguiché. » Puis, il change sa version en déclarant qu’il a fait cela car il en avait « envie. »

PULSION

Hier, lors de sa présentation en comparution immédiate, l’homme de 25 ans, qui travaille le coprah avec son grand-père, a reconnu avoir touché la victime avec sa « main gauche. »

Ce soir-là, il avait bu un litre de komo. C’est d’ailleurs la seule explication qu’il ait, aujourd’hui, formulé devant le tribunal, l’alcoolisation massive semblant être une pratique courante depuis son adolescence. Interrogé par les magistrats, l’individu semblait ne pas réellement comprendre le motif de sa présence au tribunal.

L’enquête de personnalité a révélé que le prévenu avait des moyens intellectuels « limités », qu’il souffrait d’une grande « immaturité affective » et qu’il avait, malgré un faible parcours scolaire, réussi à s’intégrer dans la vie professionnelle. L’expertise psychiatrique a, par ailleurs, déterminé que les risques de récidive étaient « faibles. »

Lors de ses réquisitions, le procureur de la République a évoqué des faits « inquiétants qui ont provoqué un grand émoi sur l’île de Maiao dont les 300 habitants se connaissent tous. » Invoquant la gravité des faits, le représentant du ministère public a requis une peine de 5 ans de prison dont un an de sursis mise à l’épreuve ainsi que des obligations de soins, de formation et d’indemnisation.

Après en avoir délibéré, le tribunal a condamné l’individu à une peine de 5 ans d’emprisonnement dont 2 ans avec sursis assortis d’une mise à l’épreuve de 36 mois. Le prévenu devra également indemniser sa victime à hauteur de 240 000 francs et répondre aux obligations de soins et de formation.

Rédigé par Garance Colbert le Mardi 24 Octobre 2017 à 11:17 | Lu 1474 fois